Don't panic! C'est le dernier message sur ce sujet, fidélité//infidélité du film au roman, promis!
Après avoir longuement décarcassé les infidélités du roman, et s'être un peu (beaucoup) penché sur les innovations de la mise en scène, il serait peut peut être temps de citer quelques éléments communs dont la présence dans le film est tout à l'honneur du scénariste.
A mon avis, un défi à relever pour celui allant se charger, en quelques sortes, de la "ré-écriture" du roman était de respecter l'évolution complexe des sentiments présents dans la Dame en noir.
Gaston Leroux, en effet, créé un "tourbillon" d'émotions et de sentiments au second plan de l'histoire; par petites touches, l'auteur évoque une déchirure entre Mathilde et Robert: puisque Larsan est vivant, Mathilde se refuse à être la femme de Robert dans l'immédiat. Robert Darzac supporte très mal la situation; il commence par prendre son mal en patience; mais explose situation traduite par les deux personnages partageant un "moment volé" àç l'horreur ambiante: Sainclair surprend Mathilde et Robert s'embrassant sous une poterne. (le romantqiue du moment est bien entendu légèrement altéré par la présence de sainclair, porteur (pourqou??!!) d'humour dans le livre comme dans le film.
Rouletabille-Mathilde; Mathilde-Robert: le réalisateur a choisi une admirable manière de présenter les relations "tendues" entre les protagonistes.
Mathilde (jouée par Sabine Azéma, pour les distraits...) est silencieuse, réservée; un large chapeau noir voile son regard. Le jeu de l'actrice réside donc principalement dans les gestes, puisque tout le livre est empreint d'un étrange mystère(non, ce n'est pas un pléonasme): l'ombre de la dame en noir plane sur tout le roman; mais le lecteur connaît cette dame en noir. Mathilde est donc mise en avant par ...un effet de dissimulation (toujours habillée en noir) de la part du réalisateur.
Enfin, le triangle Mathilde-Arthur-Edith n'a pas totalement disparu. Edith mariée à Arthur réalise cependant que Mathilde ne laisse pas son mari indifférent.
Le livre présente cette situation écrite noir sur blanc; le film la mete ne scène par un jeu de regards entre Arthur et Mathilde; puis Edith surprenant ce coup d'oeil:
dans le fond à droite: Arthur Rance regardant Mathilde; au centre: Mathilde et Robert; a gauche, Edith jetant un "aimable" coup d'oeil à Mathilde; et Sainclair les yeux fixés sur Mrs Edith.
Toutes ces situations entremêlées souvent contradictoires se jouent donc dans le film en grande partie par des regards, des plans soudainement plus rapprochés ou éloignés: choix très judicieux et tout à fait adapté du metteur en scène//scénariste, qui traduit très bien les sentiments évoqués ou suggéres par Gaston Leroux dans le roman.
Ouff! Terminé pour cette partie!
Amicie
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